Revue de la presse congolaise de ce mercredi 11 avril 2012

« La Majorité parlementaire mise à l’épreuve de feu », titre LE PALMARES. Le coaching dans la répartition des postes à l’Assemblée nationale pousse plusieurs membres de la Majorité parlementaire à s’interroger. La formation du futur gouvernement promet des surprises désagréables à beaucoup. Face à l’incendie, le syndrome de la désertion morale hante les troupes nationalistes. Le Palu a déjà pris le chemin de la résistance.

Toujours au sujet la mise en place du Bureau définitif du Bureau de l’Assemblée nationale, « Election jeudi du bureau définitif », titre encore LE PALMARES qui annonce le début depuis mardi de la campagne. Les candidats rivalisent d’imagination dans l’affichage des banderoles et calicots à leurs effigies. Pendant deux jours les candidats vont tenter de convaincre leurs pairs pour leurs apporter leurs voix. La Majorité présidentielle a lancé sa campagne officiellement dans la mi- journée. Dans une ambiance de chants et des danses, elle a présenté ses candidats au public et aux députés de la plate forme présents au Palais du Peuple. Les candidats de l’Opposition ne se sont pas dérogés de la règle. Eux aussi se sont jetés dans la campagne, annonce ce journal.

L’Opposition menace de boycotter la plénière de jeudi, titre pour sa part LE PHARE. Ça commence à chauffer au Palais du Peuple. A la veille de l’élection des membres du bureau définitif des l’Assemblée nationale, les violons ne s’accordent plus entre les groupes parlementaires de l’Opposition, constate ce journal. Et cela, explique-t-il, au sujet des sièges leur réservés par un arrangement non écrit consenti par la Majorité présidentielle en violation du Règlement d’ordre intérieur tel que modifié par la Cour suprême de Justice à l’issue de l’examen de sa conformité à la Constitution. LE PHARE s’interroge : « Vont-ils avoir gain de cause ? Rien n’est moins sûr car les Kabilistes sont décidés à effectuer un passage en force avec leurs « opposants », pense notre confrère.

« En séjour à Goma : Joseph Kabila instruit Didier Etumba à sanctionner les militaires indisciplinés ». Ce titre est du journal L’AVENIR, pour a parler de la situation de la défections et de la mutinerie de quelques éléments des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) à Goma chef lieu de la province du Nord-Kivu. Le chef de l’Etat est depuis lundi à Goma où il est parti s’enquérir de la situation sécuritaire dans cette région, rapporte ce journal qui note par ailleurs: «Selon plusieurs observateurs, la démonstration de force du général Bosco Ntanganda a produit l’effet escompté». Goma, capitale de la province du Nord-Kivu vit à nouveau dans la peur, signale L’AVENIR qui explique que «Ces mouvements militaires interviennent alors que la communauté internationale intensifie sa pression sur les autorités congolaises, exigeant l’arrestation et le transfert à La Haye du général Bosco Ntanganda, accusé de nombreux crimes de guerre et de recrutement d’enfants dans l’Ituri ».

« Nouvelle guerre à l’Est. Le Cndp passe aux aveux », titre LE PHARE qui s’interesse aussi à ce sujet. Pendant que les bonnes nouvelles s’accumulent sur les fronts de Bunagana et Rutshuru, avec notamment le contrôle total des ces localités par les Forces armées de la Rdc (Fardc) et la reddition de 80 soldats et officiers mutins mardi, après celle d’un groupe de 44 la veille, indique ce journal, un représentant du Congrès national pour la défense du peuple (Cndp en exil en France a fait une sortie médiatique bien surprenante. Jean –Pierre Epenge, colonel de son état a dans une déclaration laissé entendre que le pouvoir en place n’a ni moyens ni intérêt à arrêter le général Bosco Ntanganda réclamé par la Cpi

A propos de l’évaluation de la CENI, « Ngoy Mulunda pour une évaluation sans complaisance ! ». C’est LA PROSPERITE qui propose ce titre. Il annonce que «Le go sur l’atelier d’évaluation à mi-parcours du processus électoral 2011-2013 a été donné mardi, 10 avril, au siège même de la Commission Electorale Nationale Indépendante.Le Pasteur Daniel Ngoy Mulunda est monté sur ses quatre chevaux, pour inviter les participants, constitués des membres de partis politiques, de la société civile, des Experts de la CENI, ceux de la Division électorale de la Monusco et d’autres experts internationaux en la matière, à faire un travail sans complaisance qui puisse déboucher sur des recommandations pertinentes et justes, pour que les failles enregistrées ça et là, lors des scrutins passés, ne puissent plus jamais se reproduire, souligne LA PROSPERITE. Pour éviter toute cacophonie dans le traitement des données, le Président de la CENI, Ngoy Mulunda a énuméré ce qu’il considère, à ses yeux, comme des faits ayant entaché le bon déroulement des élections, rapporte notre confrère qui indique que « Du côté des observateurs, l’on salue cette initiative sans laquelle le pays ne saurait organiser, très prochainement, des futures élections, dans la sérénité ».

LA PROSEPRITE rappelle : « Critiquée de toute part, traitée d’institution partisane au lendemain de la publication des résultats des élections présidentielle et législatives du 28 novembre 2011, la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), sous la houlette du Pasteur Daniel Ngoy Mulunda, a pris le taureau par les cornes, pour éviter de sombrer dans les prochaines échéances ».

LE POTENTIEL qui n’est pas du même avis que LE POTENTIEL titre : « Evaluation de la CENI : une fuite en avant ». A travers l’article ainsi intitulé, notre confrère déplore: « Le public s’attendait au grand déballage de ce qu’a été le processus électoral tel que piloté par la CENI. En lieu et place : un simple exercice interne de routine consistant en un passage à revue des activités ». Pour ce journal, « Cela prend les allures d’une fuite en avant pour occulter toutes les graves irrégularités et autres ratés ayant émaillé le double scrutin du 28 novembre 2011 ».

Après recoupement de toutes ces déclarations, l’on se rend à l’évidence que rien de consistant ne sortira de cette évaluation, estime LE POTENTIEL qui écrit « L’atelier feint d’aborder le problème. Alors qu’en réalité, l’évaluation se cantonnera à la périphérie, évitant de toucher du doigt le fond du problème pour des raisons faciles à comprendre ». Pour ce journal, « L’audit rétablirait la vérité et permettrait de dissiper tout malentendu avant de repartir du bon pied. Crédibiliser le processus électoral en cours sous-entend, entre autres, identifier les coupables des irrégularités graves relevées et les mettre hors course. But : éviter que leur ombre n’entache à nouveau la transparence et la sérénité du processus ». Si l’atelier ouvert mardi ne s’inscrit pas dans ce schéma, il passe pour un non événement qui n’aura servi qu’à faire du replâtrage dont personne n‘a cure, considère aussi ce notre confrère.

LE POTENTIEL rend hommage à l’un de ses journalistes décédé. Dans l’un de ses articles intitulé : « Freddy Monsa, une race de plumes en voie de disparition », il écrit : « Coup dur pour «Le Potentiel», journal modèle. La terrible nouvelle est tombée le samedi 7 avril 2012 à 2h00’ du matin. Freddy Monsa Iyaka Duku, directeur de publication, venait de quitter la terre des hommes sur la pointe des pieds ». Il ajoute : « Valeureux chevalier, s’il fallait juxtaposer toutes les lignes que tu as ficelées tout au long de ta carrière journalistique, elles constitueront des kilomètres et des kilomètres, et sûrement une vaste nappe à même de couvrir toute la République démocratique du Congo ».

Boni Tsala/MMC