Kabila est-il capable de défendre la RDC??

Publié le par ACOVIG association des Congolais pour la justice

La presence de Joseph Kabila au pouvoir en RDC met le pays en danger car il fait parti des problèmes car il est venu avec les agresseurs et bien connu par eux. Ils ont signé des contrats diaboliques jamais avoués de céder une partie du territoire du Congo (les asoiffés de la balkannisation de la RDC). Il ne resoudra jamais tous ces problèmes car il ne sait plus satisfaire à ses angagements diaboliques envers les gens qui ont tué le soit disant son père Kabila L.Désiré 

Défection des troupes des FARDC à l’Est : Nouvelle tournure de la balkanisation
 

L’annonce d’un imminent transfèrement de Bosco Ntaganda à La Haye est à la base du regain de tensions dans l’Est de la République. Mais en réalité, tous les éléments du puzzle se mettent en place, l’un après l’autre, pour une déflagration à large échelle. Plus la paix s’éloigne dans l’Est, plus le projet de balkanisation prend corps sous une nouvelle tournure.

L’insécurité dans l’Est du pays prend des allures dangereuses avec l’implication dans le cycle infernal des troupes des FARDC. Les pressions de la Cour pénale internationale (CPI) relatives au transfèrement du général Bosco Ntaganda de même que les déclarations médiatiques du vice-Premier ministre belge et ministre des Affaires étrangères Didier Reynders ont constitué le déclencheur du remue-ménage enregistré depuis quelques jours. Le gouvernement le reconnaît mais sur un registre tendant à rassurer l’opinion nationale.

Qu’en est-il au juste ? Les nouvelles sont alarmantes. En l’espace d’un mois, des centaines d’éléments des FARDC ont quitté les rangs des troupes régulières pour disparaître dans la nature. Le fait n’est pas anodin, car il s’agit d’une succession de mouvements de défections aussi bien dans le Nord-Kivu que dans le Sud-Kivu.

Ce mouvement, qui rappelle une époque récente, est perçu par des observateurs avertis comme l’arbre qui cache la forêt. Les faits observés passent pour des épiphénomènes qui couvrent la marche en sourdine de la déstabilisation de la RDC. Un vieux projet mais toujours d’actualité dans l’agenda de ses initiateurs.

Pour rien au monde, ces derniers ne semblent lâcher prise. Loin de s’arrêter, la machine change plutôt de régime, selon les époques, les contextes ou les circonstances.

Patente, la dégradation de la situation sécuritaire dans l’Est du pays vise sa balkanisation. Une fois de plus, la confirmation de l’existence d’un complot international visant à détacher de la RDC sa partie orientale, pour en faire un territoire autonome, à l’instar de l’Azawad au Mali, n’est qu’un secret de polichinelle.

L’Est de la République démocratique du Congo qui revient au-devant de l’actualité n’est qu’une étape supplémentaire franchie vers la matérialisation de ce projet. Pour les observateurs avertis, des événements qui se passent dans des localités bien précises de la RDC s’apparentent à des remakes qui tiennent d’une logique dont le soubassement reste la mise en œuvre du vieux plan de balkanisation de la RDC.

Sans aucun doute, un coup fourré se prépare derrière ces défections à répétition. Et, la traque, toujours imminente et sans cesse annoncée à voix audible, du général Bosco Ntaganda ne serait qu’un simple paravent, estime-t-on dans certains milieux.

Compilation des faits

Pour rappel, dans la nuit de dimanche 1er à lundi 2 avril des militaires de l’ex-rébellion du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP) avaient quitté leur position à Rubare, à 12 km au Sud du chef-lieu du territoire de Rutshuru pour se diriger au Sud vers la localité de Katale. Le jour suivant, d’autres militaires des FARDC avaient abandonné l’Etat-major du 804ème régiment, à Nyongera près de Kiwanja entres les mains des militaires ex-CNDP.

Ces mouvements des troupes avaient créé la panique au sein de la population. Des sources proches des FARDC à Rutshuru avaient déclaré, rapportait Radio Okapi, que les militaires ex-CNDP du 804ème régiment auraient répondu à une consigne venue de Masisi où des militaires fidèles au général Bosco Ntaganda, recherché par la CPI pour des crimes de guerre commis en 2002 en Ituri (Province Orientale), avaient aussi abandonné leurs positions pour se retirer vers Kitshanga.

Tout récemment, le commandant du 805ème régiment des Forces armées de la RDC (FARDC) du camp de Nyongera, en territoire de Rutshuru (Nord-Kivu), le colonel Innocent Kayina, a fait défection dans la nuit de samedi 7 avril. Selon des sources militaires, contactées par Radio Okapi, cet officier a emmené avec lui soixante-dix hommes et détruit deux jeeps neuves appartenant aux militaires des FARDC et un dépôt de munitions avant de détaler. Faits du reste reconnus par le commandant du 2ème secteur des FARDC, le colonel Yav Philémon, qui a confirmé l’ampleur des dégâts causés par le colonel Innocent Kayina et ses complices.

«Il a brûlé une jeep neuve du commandement du 805è régiment et une autre jeep du commandement 8041 régiment. Il a aussi endommagé le mortier 105 mm, le mortier 81, les armes lourdes et les armes d’appui telles que 12.7. Et, il y a tant de matériels qui ont été brûlés», a indiqué le colonel loyaliste Yav Philémon.

Cette succession des faits témoigne de l’existence d’une action planifiée avec des objectifs bien précis. Ce qui se passe à l’Est, c’est la théorie du chaos. C’est une stratégie du choc qui vise à créer une psychose au sein de la population. Un peu comme pour la préparer à une thérapie de sauvetage qui n’est autre que la mise en place effective du plan de balkanisation de la RDC. Le mode opératoire est connu de tous : on crée un désordre pour fatiguer davantage le peuple, le faire sombrer dans l’incertitude d’un lendemain meilleur. Par la suite, il lui sera proposé un schéma de crise qui, en réalité, ne sera autre chose que la balkanisation couverte d’un sceau humanitaire. L’agence Fides fait le même constat, en apportant des révélations qui résument la situation et interpellent à la fois : «L’armée congolaise fait du théâtre avec la complicité de la Monusco sous prétexte de réprimer les groupes rebelles tels que les FDLR alors qu’est en cours de mise en place un dessein stratégique visant à vider les deux Kivu de leur population pour en mettre une autre à la place».

Dans un ouvrage qui fait école dans le schéma tracé en vue de la balkanisation de la RDC, «The Congo wars : conflict, myth and reality», Thomas Turner, enseignant au Virginia Commonwealth University, croit en l’existence d’un complot anglo-saxon pour démanteler la RDC dans ses frontières actuelles. En introduction à son ouvrage, il s’exprime en ces termes : “Congolese believe strongly in the myth of the yoke, that all their problems come from abroad. If Rwanda invades Congo, and the Rwandan regime is backed by the UK and the USA, then Congo is a victim of Anglo-saxon aggression («Les Congolais croient fermement dans le mythe de la culasse, que tous leurs problèmes viennent de l'étranger. Si le Rwanda envahit le Congo, le régime rwandais est soutenu par le Royaume-Uni et les Etats-Unis ; ainsi le Congo est victime de l'agression anglo-saxonne»).

Tous les moments horribles de l’histoire récente font, comme l’explique bien Naomi Klein dans son ouvrage : «La Stratégie du choc», la montée d’un «capitalisme du désastre» sont en partie liées avec l’événement d’un «capitalisme du désastre». Naomi Klein dénonce, dans la stratégie du choc, l’existence d’opérations concertées dans le but de la prise de contrôle de la planète par les tenants d’un ultralibéralisme tout puissant. Ce dernier met sciemment à contribution crises et désastres pour substituer aux valeurs démocratiques, auxquelles les sociétés aspirent, la seule loi du marché et la barbarie de la spéculation».

Ce tableau qui se prête bien au contexte créé dans l’Est de la RDC. Tout est mis en œuvre pour effacer, de l’imaginaire collectif, la présence de l’Etat. Cela en montrant les faiblesses de Kinshasa et son éloignement par rapport aux populations vivant dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, particulièrement. L’on tentera de les rapprocher plus des populations des pays voisins avec lesquelles elles devraient raffermir les échanges à tous les niveaux et dans tous les domaines. Au finish, la démarche aboutira à la création d’un Etat dans cette partie de la République réputée pour ses immenses richesses.

La concentration dans l’Est de la plupart d’ONG opérant au Congo n’est pas un fait du hasard. Cela procède de ce schéma dont les méthodes deviennent de plus en plus subtiles. L’objectif étant d’affaiblir davantage l’Etat pour finalement faire asseoir cette une idéologie sur laquelle devra se greffer la thèse de la balkanisation et, à la rigueur, la justifier.

Le mouvement des défections à répétition des troupes au sein des FARDC devrait interpeller le peuple congolais du fait que, aujourd’hui comme hier, le site de prédilection reste les deux provinces du Kivu. Or, c’est cet espace qui fait l’objet de convoitise des initiateurs du plan de la balkanisation. C’est une nouvelle trouvaille, une autre tournure que prend la menace qui pèse sur l’intégrité territoriale du Congo dans ses frontières héritées de la colonisation. Frontières que ceux-là qui font face à une crise, au risque de les emporter tous, voudraient à tout prix remettre en question. (Le Potentiel 10/04/2012)

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